
Rédactrice passionnée de gastronomie pour chefs méritants. Je rédige pour la gastronomie et pour les chefs.
La cuisine gastronomique fait toujours un effet « waouh » même si ceux qui ne savent pas apprécier diront toujours que c’est trop cher. La gastronomie, évidente pour les uns, suppose une éducation du goût pour d’autres. La cuisine gastronomique pourrait s’apparenter à un art du comestible. C’est toujours l’œuvre d’un chef avec des années d’apprentissage, et de laborieux travail derrière lui qui l’autorise à libérer son imagination pour exprimer sa personnalité. Autant de travail sur des produits d’excellence a forcément un coût.
La cuisine de chef.
Le chef est un artisan minutieux qui tire le meilleur parti gustatif des fleurons de la production agricole, de l’élevage et de la pêche. En utilisant la découpe, les cuissons, l’assaisonnement, les mariages, le chef sait comme personne sublimer les produits d’excellence comme le homard, et des produits sans prétention comme le maquereau.
Il convoque à sa table des accords rêvés, uniques, approuvés par ses papilles expertes. Crustacés et coquillages, viandes et volailles, légumes, céréales, agrumes, herbes, épices, nouent d’insolites associations quand le chef s’en mêle.
Car le chef du XXI ème siècle est un aventurier du goût dont les assiettes racontent des mondes profonds et subtils.
En tablier devant ses fourneaux, chaque jour, le chef est un super-héros qui vit dangereusement, jonglant avec des lames et s’activant au-dessus des flammes. Ce super-héros fabrique de l’exceptionnel avec les produits de saison et les accidents du quotidien. Son répertoire long comme un jour sans fin se décline à l’infini et se découpe en quatre saisons des plaisirs : agneau de lait et légumes nouveaux, crustacés et légumes d’été, gibier, champignons et potirons. Volailles, châtaignes, légumes racines, truffes et Saint-Jacques. Mais le chef chine des épices rares, des variétés de légumes anciens, des fruits exotiques. C’est ainsi qu’il fait entrer dans ses recettes secrètes des produits insolites comme le combawa, le chou-fleur violet, le poivre kamut ou le citron caviar. Le chef a l’art de nous surprendre.
Le chef allie fantaisie et rigueur. C’est un créatif qui maîtrise des techniques difficiles et des cuissons précises. Par exemple, un poisson sera poché ou fumé, une volaille sera braisée ou rôtie, un bœuf sera à l’étouffée ou cuit à basse température, au gré de l’humeur et de l’inspiration. Un jus prendra la forme d’un coulis ou d’une espuma. Voyons le sang qui perle dans la chair rosée à cœur, sous la peau dorée et croustillante d’une viande parfaitement cuite, saisie à l’extérieur, tendre et goûteuse à l’intérieur. Le jus, servi à part, vient arroser la chair pour en rehausser la saveur.
La chair ferme et nacrée d’un poisson blanc cuit dans sa chemise de peau devient grandiose quand le chef l’arrose d’une espuma iodée.
Le chef recrée le carré d’agneau ou la poularde, réinvente le ragoût, déstructure le burger, restructure la bouillabaisse, revisite de mille manières étonnantes les classiques de la cuisine.
Pour réaliser ses prouesses techniques, le chef dispose d’une batterie de casseroles, d’un piano, d’une mandoline et de toutes sortes d’instruments bizarres comme des chinois et des siphons.

Gastronomie, une recette de bonheur.
Le chef est un virtuose qui dirige les hommes, fait chanter les produits dans les poêles et ronronner dans les faitouts. Il récolte les sucs d’une viande, fait danser les légumes et déglace au bon moment. Qu’on soulève les couvercles, ça embaume le laboratoire d’un mélange de notes acidulées ou épicées. Avec la fantaisie des chefs, on ne sait jamais : la fraise pétille, la framboise twiste, la mandarine swingue, la pomme verte joue de sa fraîcheur, le pamplemousse glisse une pointe d’amertume, la rose, le coquelicot, l’anis ou le bulbe-gum y glissent parfois des notes de bonbons. Bref, les fruits concluent le moment avec douceur et acidité, sous des formes inattendues et spectaculaires. Parfois même, le chef met de la vanille ou du chocolat amer dans le salé et du fenouil ou de l’huile d’olive dans le dessert.
Le chef est un artiste qui joue des contrastes de textures : le ferme et le tendre, le croquant et le fondant, le croustillant et le moelleux, les grain et le crémeux, le charnu d’une moule et une tranche de jambon si fine qu’elle en est translucide.
Esthète, le chef compose des assiettes graphiques et colorées comme des œuvres d’art plastique. Mais ça se mange ! oui, ça se mange ! et même plus ! ça se déguste, comme une musique, avec les yeux clos… Hmmm… Les textures s’opposent, les saveurs s’épousent. Ça explose, ça mousse, ça fond, ça croustille, ça nage, ça pétille ! C’est un concentré d’arômes électifs, de saveurs uniques, qui nous font chavirer d’émotions.
C’est si délicat en bouche qu’on ne voudrait rien manger d’autre, et surtout ne pas se brosser les dents ! Comment prolonger l’extase de la dégustation, (ce n’est pas sexuel, c’est meilleur). Le miracle de la cuisine de chef est qu’elle fabrique des souvenirs fabuleux. Il y a une mémoire des émotions gustatives, éblouissante, inscrite sur nos palais (ou dans nos cerveaux) pour le reste de la vie, comme une recette du bonheur. Oui, mieux qu’un anti-dépresseur, la cuisine des chefs réconcilie avec la vie.
Exemple d’article de blog sur le jambon Pata Negra belotta.
Exemple de texte B to B destiné aux professionnels de la pâtisserie.
Reportage pour un site de restauration à domicile.